Un furtivage clair, une agression sexuelle documentée, pas d’accusations
Un furtivage clair, une agression sexuelle documentée, pas d’accusations Une femme dont le partenaire a retiré le condom à son insu lors d’un rapport sexuel multiplie les démarches… …pour comprendre pourquoi le Directeur des poursuites criminelles et pénales (DPCP) refuse de porter des accusations alors qu’il reconnaît qu’elle a subi une agression sexuelle. À l’automne 2019, Hélène (nom fictif), rencontre une procureure du DPCP au palais de justice de Longueuil, qui lui confirme que son cas de furtivage (stealthing) est «clair». «Il y a eu une agression sexuelle», peut-on entendre dans un enregistrement à micro caché capté par la plaignante et dont Le Devoir a pris connaissance. «J’aurais préféré ne jamais aller porter plainte, parce qu’après que j’ai réalisé que le gars n’avait plus de condom, il m’a dit que je réagissais comme une malade, que ce n’était pas grave, qu’il était propre au final», témoigne Hélène. «Lorsque j’ai rencontré la procureure, ce qui m’a fait le plus mal, c’est que même si elle m’a dit que c’était une agression sexuelle, elle confirmait ce qu’il m’avait dit, que j’avais overreact et que ce n’était pas assez grave pour porter des accusations.» La femme de 40 ans a porté plainte à la police de Longueuil au printemps 2019 après que son partenaire n’a pas mis de préservatif lors d’un rapport sexuel, contrairement à ce qui était entendu. La récente décision de la Cour suprême dans un dossier de furtivage, qui a clarifié pourquoi le retrait du condom constitue une agression sexuelle, fait rager Hélène. «Les prochaines filles qui couchent avec lui, qu’est-ce qu’on leur dit?» lance-t-elle. «J’aimerais ça que le DPCP nous dise qu’il tolère le stealthing…» «Nous pouvons comprendre que cette décision puisse la décevoir, mais elle s’appuie sur une analyse objective de toutes les circonstances du dossier, et elle a été faite en conformité avec nos directives», assure la porte-parole du DPCP, Me Audrey Roy-Cloutier. Le DPCP précise que des causes de furtivage sont actuellement devant les tribunaux. Récemment, un homme a d’ailleurs plaidé coupable à une accusation d’agression sexuelle pour retrait non consensuel d’un condom lors de services sexuels moyennant rétribution. Il a écopé d’une peine discontinue de 90 jours de détention.
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