Les grandes surfaces dans la mire de Québec pour l’élargissement du passeport vaccinal
En plus de mettre fin au couvre-feu, le gouvernement du Québec pourrait annoncer jeudi l’élargissement de l’exigence du passeport vaccinal aux commerces non essentiels de grande surface, a appris Le Devoir.
Trois sources ont indiqué que les commerces de 1500 mètres carrés et plus sont visés actuellement par un scénario qui permettrait seulement aux clients pleinement vaccinés d’y avoir accès.
Cette nouvelle mesure, qui pourrait être annoncée jeudi après-midi, s’ajouterait à la décision de mettre fin au couvre-feu de 22 h à 5h du matin annoncé pendant la période des Fêtes pour contrer la vague de contamination au variant Omicron.
Dès lundi, les restrictions à la circulation durant ces heures seraient à nouveau permises, a-t-on pu confirmer. Cette décision, qui aurait reçu l’aval de la Santé publique, serait prise en raison de l’approche du pic d’hospitalisations, qui rendrait le couvre-feu inutile en raison de la diminution des risques de contamination appréhendée.
L’élargissement du passeport vaccinal aux commerces de grande surface ne viserait pas les épiceries, pharmacies et stations-service.
Jusqu’ici exemptées, les quincailleries pourraient toutefois être ajoutées aux commerces qui doivent contrôler le statut vaccinal de leurs clients. Cet élargissement ne s’appliquerait cependant pas aux quincailleries de quartier dont les dimensions se situent sous la barre des 1500 mètres carrés, l’équivalent de 16 000 pieds carrés.
Défi logistique
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François Legault annonce déjà qu’il promettra de remettre de l’argent aux Québécois François Legault annonce déjà qu’il promettra de remettre de l’argent aux Québécois François Legault annonce qu’il promettra encore de remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois lors de la prochaine campagne électorale. De passage pour une annonce en matière d’infrastructures sportives à Magog, vendredi, le premier ministre a été interpellé sur la poussée inflationniste et la flambée du prix de l’essence, qui avait dépassé les 2$ le litre plus tôt dans la journée. Le premier ministre a d’abord répété encore une fois qu’il n’a pas l’intention de toucher aux taxes sur l’essence, une mesure qu’il estime inéquitable et mauvaise pour l’environnement. Puis il a rappelé que son gouvernement avait successivement remis des sommes de 200$ aux personnes au revenu de moins 50 000$, de 400$ aux personnes de 70 ans et plus, puis de 500$ à toutes les personnes au revenu de moins de 100 000$ par année. «Et je vous annonce qu’il y a une campagne électorale qui s’en vient et la CAQ a toujours été le champion du portefeuille. On était les seuls en 2018 à promettre de l’argent», a-t-il déclaré, rappelant que durant son premier mandat, son gouvernement avait bonifié les allocations familiales et réduit les taxes scolaires, le prix du stationnement dans les hôpitaux et ramené un tarif unique dans les CPE. «On a livré la marchandise et là, pour ce qui est de la suite des choses, il reste quelques mois, mais [...] je pense qu’il faut continuer de remettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois», a-t-il insisté. «En plus, avec ce qui se passe en Ukraine, il y a un impact sur le prix de l’essence, donc on va continuer d’appuyer les Québécois et de mettre de l’argent dans le portefeuille des Québécois.» Interrogé immédiatement après sur la pénurie de main-d’œuvre, le premier ministre a saisi l’occasion pour se frotter les mains de la chute du taux de chômage. «On est victimes de notre succès. Je ne me souviens pas d’avoir vu ça, un écart aussi grand. Les chiffres sont sortis ce matin pour le mois d’avril 2022. Le Québec est à 3,9% de chômage, le Canada est à 5,2% et l’Ontario est à 5,4%.»
Le Devoir
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Une autre baleine aperçue à Montréal Une autre baleine aperçue à Montréal Pour la seconde fois en seulement deux ans, une baleine se retrouve dans la région de Montréal. Cette fois, il s’agit d’un petit rorqual, une espèce qui est normalement observée à plus de 450 kilomètres en aval du pont Jacques-Cartier, dans l’estuaire du Saint-Laurent. On ignore pourquoi cet animal s’est aventuré aussi loin de son habitat naturel. Le petit rorqual est un cétacé qui peut mesurer environ neuf à dix mètres à l’âge adulte. Celui qui a été aperçu entre l’île Sainte-Hélène et l’île Notre-Dame dimanche et lundi serait cependant un juvénile, né il y a de cela quelques mois à peine. Selon ce qu’a pu observer Le Devoir lundi après-midi, l’animal se tenait dans une zone de forts courants, près du pont du Cosmos, ce qui pourrait éventuellement épuiser l’animal. Le directeur scientifique du Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins, Robert Michaud, évalue que l’animal serait en bonne condition physique. Il se trouve toutefois très loin de son habitat naturel. Pour le moment, aucune intervention n’est prévue. La capture d’un tel animal vivant nageant en eaux libres n’a jamais été tentée au Québec. Les scientifiques évaluent cependant la situation de cette baleine égarée. On ne sait d’ailleurs pas s’il serait en mesure de s’alimenter dans le secteur. Cette espèce de cétacé à fanons est très fréquemment observée dans l’estuaire du Saint-Laurent, soit à plus de 450 kilomètres de Montréal. Des individus ont d’ailleurs été aperçus au cours des dernières semaines dans le parc marin du Saguenay — Saint-Laurent. Il ne s’agit pas d’une espèce en péril.
Le Devoir
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Saint-Côme serre la vis à Airbnb Saint-Côme serre la vis à Airbnb Faisant face à une montée en flèche de la valeur des propriétés sur son territoire, aux plaintes de plusieurs de ses résidents et à une action en justice, la municipalité de Saint-Côme, dans Lanaudière, a adopté une nouvelle réglementation pour mieux encadrer les locations à court terme de type Airbnb. Mais des inquiétudes demeurent. Le nombre de résidences de tourisme a explosé dans cette municipalité pendant la pandémie, dans un contexte de vide réglementaire entourant cette activité lucrative pour bien des propriétaires, mais dérangeante pour bien des résidents. À la suite de plaintes répétitives de résidents liées notamment au bruit généré par les fêtards qui logent temporairement dans des maisons et des chalets luxueux de la municipalité, cette dernière a eu recours l’an dernier à un agent de sécurité de la firme Garda, qui était appelé à se rendre sur place lorsque des plaintes étaient déposées par des voisins concernant un logement de type Airbnb. Cette initiative, qui a été renouvelée cette année en optant cette fois pour une autre agence de sécurité, n’est toutefois pas suffisante pour gérer toutes les nuisances causées par Airbnb étant devenues «incontrôlables», reconnaît le maire, Martin Bordeleau. Afin de freiner cette vague spéculative, la municipalité a donc adopté la semaine dernière des changements à son règlement d’urbanisme qui visent à empêcher la création de nouvelles résidences de tourisme hors des zones de villégiature. Ces modifications réglementaires entreront officiellement en vigueur au terme d’un vote prévu le 18 mai au sein de la MRC de Matawinie. Les locations à court terme ne seront dès lors permises que dans certaines zones prédéterminées. Celles-ci excluent le secteur plus urbain de la ville de même que le lac Clair. Le même agent de sécurité responsable de répondre aux plaintes des citoyens en lien avec des locations à court terme sera responsable de faire appliquer ce nouveau règlement sur le terrain, avec le soutien de la Ville, indique le maire Bordeleau. Les propriétaires de résidences de tourisme qui recevront deux amendes successives verront leur permis d’occupation révoqué pour un an. «Cette année, c’est clair que la tolérance, c’est zéro», lance le maire.
Le Devoir
Plusieurs questions subsistent quant à la manière de contrôler le statut vaccinal à l’entrée des commerces de grande surface. En plus d’enjeux de main-d’œuvre pour les commerces, la dimension technologique pose également problème quant au moyen qui sera utilisé pour valider le statut vaccinal.
Actuellement, deux doses vaccinales sont nécessaires pour avoir un passeport valide. Le ministre de la Santé, Christian Dubé, a déjà signifié son intention de hausser ce seuil à trois doses lorsque ce sera possible.
Le premier ministre François Legault a convoqué jeudi après-midi une conférence de presse pour faire le point sur la gestion de la pandémie.
Dans les jours précédant Noël, le gouvernement avait examiné la possibilité d’imposer un couvre-feu. Cette option a finalement été annoncée le 30 décembre par M. Legault. Il avait alors assuré que cette contrainte serait la première à être retirée dès que la situation le permettrait.
Début janvier, M. Dubé avait exprimé son intention d’étendre l’exigence du passeport vaccinal à des commerces non essentiels. Il avait mentionné les commerces de soins personnels, comme les salons de coiffure, mais selon les informations qui circulaient jeudi, cette option ne serait pas envisagée pour l’instant.
Avant leur fermeture, en raison de la plus récente vague de contamination due au variant Omicron, les bars et restaurants devaient exiger le passeport vaccinal à leurs clients.
Du côté de la Fédération canadienne de l’entreprise indépendante (FCEI), François Vincent, vice-président pour le Québec, n’a pas été en mesure de confirmer que les commerces de grande surface seront la cible de nouveaux resserrements.
Cette approche aurait toutefois un coût et le gouvernement serait bien avisé de soutenir financièrement les commerces visés, estime la FCEI.
« Quand on l’a mise en place dans la restauration, on a demandé que les coûts associés soient épongés par le gouvernement avec une subvention et de prendre les pertes en considération, a dit M. Vincent. Ce serait important que ce soit le cas pour l’élargissement du passeport vaccinal. »