- Branle-bas de combat pour le retour en classe
Un retour en classe dans des conditions incertaines, où le personnel risque de manquer : les gestionnaires scolaires se préparent avec fébrilité à accueillir 1,4 million d’élèves sur les bancs d’école, lundi. Certains rêvent d’une tempête de neige qui donnerait une journée de plus pour prévoir l’imprévisible.
Environnement Canada a émis un avertissement de tempête hivernale pour le Grand Montréal. Des « quantités significatives de neige » et de la poudrerie sont prévues pour la journée de lundi. Mais si le temps le permet, la directrice générale du Centre de services scolaire Marie-Victorin (CSMV), Marie-Dominique Taillon, est optimiste : elle est sûre de pouvoir ouvrir toutes les classes dans les 72 écoles de son territoire, qui englobe Longueuil.
« On est prêts à revenir en classe. On a été agréablement surpris. Les gens ont peut-être été malades durant le temps des Fêtes, mais un grand nombre d’entre eux sont guéris », dit-elle.
Son équipe a déterminé que 133 membres du personnel, soit 3 % de l’effectif, sont en isolement pour cause de COVID-19 (infectés ou en contact avec une personne infectée). Il s’agit de 52 enseignants, 59 éducatrices en service de garde, 6 secrétaires, 8 techniciens en éducation spécialisée et 8 concierges.
Les directions d’école et les gestionnaires scolaires du CSMV ont redoublé d’efforts cette semaine pour trouver du personnel de remplacement. Des horaires ont été remaniés. Certaines personnes vont travailler en temps supplémentaire. Les efforts ont porté fruit. À moins d’un imprévu qui surviendrait durant la fin de semaine — ce qui reste possible —, tous les élèves seront accueillis par un enseignant.
Une dizaine d’employés du service des ressources humaines du CSMV vont travailler ce week-end pour relancer tous les candidats qui s’étaient manifestés lorsque des postes ont été affichés dans les derniers mois. « On ne cherche pas du personnel pour lundi, mais on prépare un plan de continuité dans une nouvelle perspective : on va apprendre à travailler avec Omicron, qui est plus contagieux, mais moins virulent », dit Marie-Dominique Taillon.
Qualité de l’air dans les classes
Vidéo: Ruée vers les tests de dépistage rapide dans les pharmacies du Québec (Le Devoir)
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La Finlande pour une adhésion à l’OTAN, Moscou dénonce une menace La Finlande pour une adhésion à l’OTAN, Moscou dénonce une menace Le président et la première ministre de la Finlande se sont dits favorables jeudi à une adhésion «sans délai» à l’OTAN, un immense pas vers une candidature devant être officialisée dimanche. Le Kremlin a immédiatement réagi en affirmant qu’une adhésion du pays nordique à l’alliance militaire occidentale constituerait «assurément» une menace contre la Russie. Conséquence directe de l’invasion de l’Ukraine par Moscou, la candidature finlandaise devrait aller de pair avec une demande d’adhésion suédoise, attendue elle aussi dans les prochains jours. «Être membre de l’OTAN renforcerait la sécurité de la Finlande. En tant que membre de l’OTAN, la Finlande renforcerait l’alliance dans son ensemble. La Finlande doit être candidate à l’adhésion à l’OTAN sans délai», —Le président finlandais Sauli Niinistö et la première ministre Sanna Marin dans un communiqué commun. Le secrétaire général de l’OTAN Jens Stoltenberg a lui salué la volonté des dirigeants finlandais d’intégrer l’Alliance, en promettant un processus «sans heurts» qui se déroulera «rapidement». La prise de position officielle des deux dirigeants marque la bascule de la ligne de la Finlande, qui partage une frontière de 1300 kilomètres et un passé douloureux avec la Russie. Dans le pays de 5,5 millions d’habitants, 76% de la population est désormais en faveur de l’adhésion, selon un sondage publié lundi, soit le triple de son niveau d’avant-guerre. Au Parlement, une très large majorité des 200 députés est acquise avec seulement une dizaine d’opposants déclarés. La chambre se réunira lundi matin pour étudier la proposition de l’exécutif, avec probablement une mise au vote, a fait savoir son président Matti Vanhanen à la télévision publique Yle. La décision formelle sur l’adhésion doit être prise par un Conseil sur la sécurité et la politique étrangère, réunissant le chef de l’État, la première ministre et plusieurs ministres.
Le Devoir
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Un deuxième petit rorqual observé à Montréal Un deuxième petit rorqual observé à Montréal Situation complètement inédite, un deuxième petit rorqual est arrivé à Montréal mercredi. L’animal, qui serait lui aussi un juvénile, a été observé à quelques reprises dans le fleuve Saint-Laurent, remontant le long de l’île de Montréal. Il pourrait donc se retrouver dans le même secteur que l’autre petit rorqual, déjà présent depuis quelques jours. Selon le Groupe de recherche et d’éducation sur les mammifères marins (GREMM), cette deuxième baleine égarée pourrait être la même qui a été observée à Trois-Rivières lundi, puis à Bécancour et enfin à Varennes, mercredi matin. Le Réseau québécois d’urgences pour les mammifères marins a mobilisé des bénévoles mercredi pour tenter de repérer cette baleine, qui pourrait se retrouver dans le chenal Le Moyne, ou encore entre l’île Sainte-Hélène et l’île de Montréal. Les premières images du nouveau cétacé perdu à 450 kilomètres de son habitat naturel indiquent qu’il nagerait tout à fait normalement, mais qu’il pourrait s’agir d’un petit rorqual âgé d’à peine quelques mois. Ce nouveau petit rorqual ressemblerait donc à celui qui est présent dans la région montréalaise depuis dimanche. Mardi et mercredi, l’animal de 3,4 mètres a passé toute la journée à nager face à un fort courant, tout près de la rive de l’île Sainte-Hélène, non loin de la sculpture de Calder Trois disques. Pour espérer regagner leur habitat naturel, soit l’estuaire du Saint-Laurent, ces petits rorquals devraient faire demi-tour et redescendre la voie maritime sur plusieurs centaines de kilomètres, au travers du trafic commercial intense sur le fleuve. Il n’y a jamais eu, dans toute l’histoire de Montréal, de cas documenté où deux baleines se trouvaient au même moment dans la région.
Le Devoir
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Une infection à Omicron accroît l’immunité des personnes vaccinées, selon une étude Une infection à Omicron accroît l’immunité des personnes vaccinées, selon une étude Les personnes vaccinées et néanmoins infectées par le variant Omicron disposent par la suite d’une protection immunitaire beaucoup plus solide contre les autres variants que celles qui n’avaient pas été vaccinées, selon une étude parue dans la revue Nature. L’équipe de recherche basée en Afrique du Sud a analysé la réponse immunitaire d’échantillons prélevés chez 15 personnes vaccinées et 24 personnes non vaccinées qui ont contracté le variant Omicron (BA.1) vers le tournant de l’année 2022. Trois semaines après l’apparition des symptômes chez les participants, les anticorps des personnes vaccinées neutralisaient beaucoup plus facilement les variants Delta, Beta et BA.2 lorsqu’ils faisaient face à ces virus en éprouvette. La nouvelle est particulièrement réjouissante en ce qui concerne BA.2, qui est maintenant le variant dominant dans le monde. Plus précisément, les personnes infectées par Omicron (BA.1) et vaccinées disposaient de 4,8 fois plus d’anticorps neutralisants contre BA.2 que les personnes infectées et non vaccinées. En fait, les personnes non vaccinées ne bénéficiaient que d’une neutralisation «faible» contre les autres variants que BA.1 lui-même. Les chercheurs notent que, chez les gens qui ont eu Omicron (BA.1), l’écart de protection entre les personnes vaccinées et non vaccinées est «préoccupant». «L’implication, c’est que l’infection par Omicron n’est pas suffisante pour assurer une protection, et que la vaccination doit être administrée même dans les zones où la prévalence de l’infection par Omicron est élevée afin de protéger contre les autres variants», recommandent-ils. Les anticorps neutralisants sont une importante facette de la défense contre la COVID-19, mais pas la seule: les lymphocytes T cytotoxiques, les lymphocytes tueurs naturels («natural killer») et d’autres types d’anticorps jouent également des rôles importants.
Le Devoir
Dans une séance d’information technique vendredi, des représentants du ministère de l’Éducation, de la Santé publique et un expert en ventilation ont assuré que les mesures mises en place pour la qualité de l’air rendent les écoles « sécuritaires » pour le retour en classe de lundi.
Le gouvernement Legault compte fournir des tests de dépistage rapide aux élèves du secondaire, mais la méthode de livraison des tests fait toujours l’objet de discussions. Québec prévoyait cette semaine offrir uniquement au niveau primaire ces tests rapides, sur lesquels repose la stratégie de réouverture des classes.
« La situation va être corrigée. […] Il va falloir que les gens du secondaire, s’ils sont symptomatiques, aient accès à des tests rapides », a indiqué le Dr Yves Jalbert, directeur général adjoint à la Direction de la protection de la santé publique, lors d’une rencontre avec les médias, vendredi.
« On a changé notre stratégie d’utilisation des tests et il faut répondre à ça », a-t-il précisé. Québec a commandé 130 millions de tests rapides, a expliqué le Dr Jalbert.
Il a indiqué que le mécanisme de distribution des tests au secondaire reste à préciser. Selon nos sources, des représentants du ministère de l’Éducation ont indiqué vendredi aux partenaires du réseau scolaire que cette mesure fait toujours l’objet de discussions au gouvernement.
Ouvrir les fenêtres
Les tests de qualité de l’air menés l’an dernier ont déterminé que le taux de dioxyde de carbone (CO2) était inférieur à la norme de 1500 parties par million (PPM) dans 90 % des classes, a rappelé Marc Sirois, sous-ministre associé aux infrastructures au ministère de l’Éducation. Il a rappelé que les 10 % de classes où le taux de CO2 était supérieur à la norme ont fait l’objet « d’interventions immédiates » de la part des centres de services scolaires.
Le ministère indique avoir livré 68 % des 90 000 lecteurs de CO2 qu’il avait promis de fournir à toutes les classes de toutes les écoles du Québec. Les lecteurs ont été installés en priorité dans les classes qui avaient montré les concentrations les plus élevées de CO2. Lorsque le lecteur révèle un fort taux de CO2, le premier geste à faire est d’ouvrir les fenêtres et les portes, même en hiver, ont expliqué les experts. Si une classe n’a pas de fenêtre, l’école est sans doute munie d’un système de ventilation mécanique, a souligné Caroline Imbeau, sous-ministre adjointe au ministère de l’Éducation.
Plus de la moitié des écoles (1870 sur 3227) n’avaient pas de système de ventilation mécanique en novembre 2020. Québec a mis 70 millions de dollars à la disposition des centres de services scolaires pour améliorer la qualité de l’air dans les écoles. Mme Imbeau n’était pas en mesure vendredi de fournir un bilan des travaux effectués.
Près de 400 échangeurs d’air ont été livrés aux écoles qui en ont fait la demande. Une centaine est toujours en réserve, et Québec en attend encore davantage.