Lancement de la saison de ski: l'engouement se fait sentir malgré la pandémie
MONTRÉAL — Neuf mois après leur fermeture forcée le 15 mars dernier, de nombreuses stations de ski du Québec ouvrent leurs pistes pour la première fois de la saison cette fin de semaine. Malgré les mesures sanitaires en place, l’engouement est au rendez-vous chez les amateurs de sports de glisse.
«Mes skis sont accotés sur le mur de ma chambre, mes bottes sont sorties, alors oui j’ai très hâte de retourner sur les pistes», confie Cathy Miller, une skieuse expérimentée de Tremblant.
Dès cette fin de semaine, une dizaine de stations de ski ouvriront leurs portes à travers la province, selon l’Association des stations de ski du Québec (ASSQ). C’est d’ailleurs le cas de la station Mont-Tremblant qui a accueilli ses premiers skieurs de la saison vendredi.
«On voyait l’enthousiasme dans le visage des gens qui étaient ici», assure la vice-présidente des ventes, du marketing et des communications de la station, Annique Aird.
Dans toutes les stations qui reprennent leurs activités, des mesures sanitaires approuvées par la Santé publique ont été mises en place. Le port du couvre-visage, qui peut prendre la forme d’un cache-cou ou d’une cagoule qui couvre la bouche et le nez à l’extérieur, est obligatoire dans les files d’attente et dans les montées mécaniques. Le port du couvre-visage régulier est aussi obligatoire dans les chalets. D’ailleurs, dans les zones rouges, les chalets ne sont accessibles que pour se réchauffer et pour accéder aux toilettes; les autres activités doivent se faire à l’extérieur.
Des nouvelles mesures qui n’ont cependant pas empêché Rémy Monfet de faire sa première sortie de ski de la saison avec ses fils de 7 et 9 ans au Sommet Saint-Sauveur, jeudi. «Une fois que tu as tes skis dans les pieds, il n’y a rien qui change», explique le père de famille de l’Estrie.
Même s’il appréhende les journées plus froides de l’hiver, lors desquelles il pourrait être plus difficile pour lui de gérer ses deux jeunes enfants avec un accès restreint au chalet, M. Monfet confirme qu’il continuera de skier en famille tout l’hiver. «L’expérience de ski en tant que telle demeure la même, donc c’est certain que l’on va y retourner avant Noël.»
La faute à Dame nature
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Hausse de l’intimidation chez les jeunes avec les cours en ligne Des fillettes du primaire accros aux réseaux sociaux avec des problèmes d’anorexie, des élèves de 5e et de 6e année qui font de fausses menaces de suicide pour attirer l’attention, des chicanes qui dégénèrent sur la plateforme de télé-enseignement de l’école: s’ils existaient depuis un certain temps, les cyber-incidents et la détresse psychologique chez les enfants ont été exacerbés par la pandémie. En Montérégie, des écoles ont indiqué au Devoir qu’elles devaient faire face à un plus grand nombre de problèmes liés à l’exposition aux écrans et à la technologie. Depuis le début de la crise, elles disent devoir composer de plus en plus avec des cas de menaces, d’attaques à la réputation, de diffamation, et ce, dès le primaire. Plusieurs incidents seraient survenus dans la période des Fêtes, où tous les élèves, même ceux du primaire, étaient en télé-enseignement. « J’ai des fillettes [du 3e cycle du primaire] qui ont arrêté de manger parce qu’elles ne se trouvaient pas aussi belles que les autres sur les réseaux sociaux. D’autres élèves qui ont écrit sur leur profil ou ont dit à leurs amis via diverses plateformes qu’ils voulaient se suicider », raconte une personne membre d’une direction d’école, qui a voulu garder l’anonymat pour respecter son code d’éthique. « J’ai des enfants avec des heures de sommeil irrégulières, qui s’endorment, épuisés, au petit matin après avoir passé la nuit sur Snapchat ou Tik Tok. »
Le Devoir
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Trudeau voulait nuire au Québec: des révélations «très préoccupantes», juge Legault François Legault juge « très préoccupantes » les révélations voulant que le premier ministre Pierre Elliott Trudeau aurait voulu punir les citoyens pour avoir voté en faveur du Parti québécois (PQ) en 1976. Le premier ministre Justin Trudeau, fils de Pierre Trudeau, a pour sa part refusé de commenter les faits troublants reprochés à son père. Des documents diplomatiques américains laissent en effet entendre que Pierre Trudeau aurait voulu faire grimper le chômage à 15 %, voire 20 % au Québec, afin de nuire au mouvement indépendantiste. Ces comptes rendus de l’ambassadeur américain de l’époque à Ottawa ont été révélés tout récemment par Washington.
Le Devoir
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Le vaccin unidose de Johnson & Johnson est efficace contre la COVID-19 L’Agence américaine des médicaments (FDA) a confirmé mercredi l’efficacité du vaccin à une seule dose de Johnson & Johnson contre la COVID-19, y compris contre des variants, présageant de son autorisation très prochaine aux États-Unis. Cette annonce survient deux jours avant une réunion du comité consultatif de l’agence fédérale pour examiner l’autorisation en urgence du vaccin aux États-Unis. Le vaccin de l’entreprise américaine est particulièrement attendu, car il présente deux avantages non négligeables en matière de logistique : il ne s’administre qu’en une seule dose, et il peut être stocké à des températures de réfrigérateur, ce qui facilitera considérablement sa distribution.
Le Devoir
Pour plusieurs stations, l’ouverture des pistes se fait plus tardivement cette année. Or, ce n’est pas la pandémie de COVID-19 qui les force à ouvrir plus tard, mais bien les températures plus chaudes du moins de novembre.
«Nous avons des canons très puissants qui nous permettent de créer de la neige artificielle, mais il faut quand même que la température soit assez froide pour que cela fonctionne», explique Annique Aird de la station Mont-Tremblant.
Même son de cloche du côté du Sommet Saint-Sauveur, qui a ouvert ses premières pistes le 30 octobre dernier. «Lors des deux dernières années, les conditions météorologiques étaient excellentes, donc près de 50 % de nos pistes étaient ouvertes en novembre. Cette année, nous avons seulement cinq pistes qui sont opérationnelles», mentionne Christian Dufour, directeur du marketing chez Les Sommets.
Certaines autres stations ont choisi de repousser leur ouverture, afin d’attendre que plus de pistes soient accessibles aux skieurs avant de les accueillir. «Si les stations ouvrent plus tard, mais avec plus de pistes, ce sera plus facile pour elles de disperser la clientèle sur le site», affirme la directrice des communications et du marketing de l’ASSQ, Josée Cusson.
Un réel engouement
Au Mont-Vidéo en Abitibi, la directrice des opérations, Kathy Lévesque, croit que l’achalandage sera en forte hausse cette année, malgré la pandémie. «Nous avons déjà vendu autant de billets de saison aujourd’hui que lors de toute la saison dernière», confirme-t-elle. La station ouvrira sa première piste samedi, et elle espère que ses 20 pistes pourront toutes être fonctionnelles avant la période des Fêtes.
«Les gens ont envie de prendre l’air, de faire des activités à l’extérieur, alors on le voit: il y a un réel engouement pour le ski cette année», dit Josée Cusson.
Plus de préparation pour les skieurs
Toutes les personnes avec qui La Presse Canadienne s’est entretenue ont rappelé qu’il sera important pour les skieurs de s’informer avant de se présenter sur les pistes.
Dans bien des stations, il sera recommandé d’acheter ses billets de ski à l’avance, puisque la capacité d’accueil des sites pourrait être réduite. Au Mont-Tremblant, il sera même obligatoire de le faire; aucun billet ne sera vendu sur place.
«C’est une responsabilité partagée. Nous avons fait de grands efforts pour mettre toutes les mesures en place, mais il faut que chacun des skieurs collabore en allant consulter les sites des stations et celui de l’ASSQ avant de se déplacer», conclut Annique Aird.
Mathieu Paquette, La Presse Canadienne