Un budget préliminaire de Winnipeg marqué par la COVID-19
La Ville de Winnipeg a dévoilé un budget préliminaire lourd des dépenses liées à la COVID-19 et marqué par des baisses de revenus. La Ville prévoit éponger le déficit entraîné par la pandémie avec des fonds fédéraux et des compressions.
La COVID-19 est responsable d’un manque à gagner budgétaire estimé à 61,2 millions de dollars en 2021.
La situation s'explique par la baisse de revenus de Winnipeg Transit, ainsi que par une réduction des revenus provenant de la location de propriétés municipales et des permis délivrés par la Ville. La hausse des dépenses liées à l’utilisation d’équipement de protection individuelle et d’équipement de désinfection vient aussi creuser ce déficit.
Le coût de la pandémie sera mitigé grâce à l’Accord sur la relance sécuritaire du gouvernement fédéral, qui doit fournir un total de 74,5 millions de dollars à la Ville.
De cette somme, 42,2 millions de dollars serviront à assumer les dépenses liées au fonctionnement municipal, et 32,3 millions de dollars financeront le manque à gagner de Winnipeg Transit, dont les revenus souffrent de la baisse de fréquentation des autobus.
La Winnipeg Parking Authority recevra 7,7 millions de dollars des fonds fédéraux en raison d’une baisse de revenus.
L’impôt foncier augmentera de 2,33 %. Cet argent sera dédié à l’amélioration des routes et des transports en commun. Le propriétaire d’une maison de valeur moyenne paiera 42 $ de plus en 2021.
Un budget équilibré, malgré la pandémie
La Ville propose pour 2021 un budget de fonctionnement de 1,18 milliard de dollars, une légère hausse par rapport au budget 2020 qui s’établissait à 1,14 milliard de dollars.
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Tous les espaces des bibliothèques du Québec autorisés à rouvrir Le premier ministre François Legault avait pris de court les bibliothèques en annonçant qu’elles pourraient rouvrir des espaces de travail individuel uniquement pour raisons scolaires dès le lundi 11 janvier. Un grand et heureux branle-bas de combat a aussitôt suivi dans les bibliothèques pour répondre très rapidement à cette permission. Or, le décret officiel donne encore plus de latitude : les bibliothèques peuvent rouvrir pendant le reconfinement. Il sera autorisé d’aller dans les rayons, de feuilleter des livres, de choisir des documents ou encore de travailler sur un ordinateur. L’Association des bibliothèques publiques du Québec (ABPQ) a été surprise par l’extension de la bonne nouvelle. « La semaine dernière, on s’attendait plutôt à l’annonce de la fin du prêt de livres sans contact », indique la directrice générale, Ève Lagacé. L’ouverture universelle, oblige à revisiter certaines des mesures mises en place à cause de la pandémie. « J’ai l’impression que les bibliothèques qui vont aller de l’avant dans l’accueil des usagers ne seront pas prêtes avant deux semaines. Il y aurait eu beaucoup de stress évitable. » explique Ève Lagacé. « Mais il y a beaucoup de bon : le prêt sans contact, c’est beaucoup de travail pour les équipes, et c’est vraiment long avant que les usagers aient leurs documents. On va améliorer la qualité de nos services, et ça, ça nous rend heureux. »
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Les nouvelles mesures seront insuffisantes, selon des experts
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L’opération de vaccination victime des volte-faces du gouvernement L’équipe du ministre de la Santé, Christian Dubé, avait fixé comme objectif de vacciner 57 000 personnes contre la COVID-19 en moins d’un mois. Or, le directeur de la campagne de la vaccination, Daniel Paré, avait, lui, reçu la consigne d’en vacciner deux fois moins (27 000 personnes), afin de garantir l’injection d’une seconde dose. La cible de 57 000 personnes vaccinées apparaissait dans le communiqué diffusé par le cabinet du ministre de la Santé lors de l’arrivée de M. Paré à la tête de l’équipe de vaccination, le 8 décembre dernier, ce qu’il a dit ignorer. Le cabinet du ministre de la Santé a expliqué avoir dû renoncer, quelque part en décembre, à l’objectif de vacciner 57 000 personnes sous la pression du géant pharmaceutique Pzifer. La compagnie l’invitait à mettre sur pied une réserve de deuxièmes doses. Le cabinet a tu l’information jusqu’au 29 décembre dernier. « La levée de l’obligation d’entreposer la moitié des doses, le 31 décembre dernier, a « changé complètement [la] séquence » de vaccination, a expliqué M. Paré. Par exemple, l’opération pourra se mettre en branle dans les résidences privées pour aînés (RPA) fin janvier et non à la mi-mars comme il le prévoyait. Le ministère de la Santé a pour objectif de vacciner 6 millions de Québécois, soit 70 % de la population de la province au cours des 8 à 12 prochains mois.
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Le budget d’immobilisation, qui comprend les dépenses prévues en matière d’infrastructures et d’équipements, obtient une hausse de 15 millions $ pour s’établir à 252 millions en 2021.
«Si vous voulez un défi, tentez d’équilibrer un budget au milieu d’une pandémie mondiale», a lancé le maire de Winnipeg, Brian Bowman, peu avant de déposer le budget préliminaire.
La Ville de Winnipeg a l’obligation de présenter un budget équilibré. Le président du comité des finances, Scott Gillingham, reconnaît que cela aurait été «très, très difficile» sans l’argent d’Ottawa.
«Est-ce que ça aurait pu être fait ? Peut-être. Mais cela nous aurait mis dans une position très difficile, en 2021, confrontés à la pandémie », ajoute-t-il. Le cas échéant, dit-il, la Ville aurait dû quasiment vider ses réserves.
Bonnes nouvelles pour les petites entreprises
La Ville prévoit deux mesures pour venir en aide aux petites entreprises qui souffrent des effets de la pandémie. Un programme de subvention de 3 millions de dollars doit permettre aux petites entreprises et aux organismes à but non lucratif de recevoir un maximum de 1500 $.
De plus, la Ville prévoit de lever le seuil du crédit d’impôt pour les petites entreprises de 35 700 $ à 44 200 $. Ainsi, le budget préliminaire éliminerait les impôts municipaux d’environ 1000 entreprises. Chacune économiserait en moyenne près de 2000 $.
Le Service de police et la Winnipeg Transit doivent se serrer sa ceinture
La plupart des services municipaux, dont le Service d'incendie et de soins médicaux d'urgence, verraient de légères hausses de financement. Cependant, le Service de police devra réduire ses dépenses de 15 millions de dollars au cours des trois prochaines années, afin de contribuer à la moitié du coût d’une récente décision d’arbitre.
À la fin du mois de mars, l'Association des policiers de Winnipeg a obtenu gain de cause en arbitrage après une décision unilatérale du conseil municipal qui visait à modifier les retraites des policiers. La Ville voulait, entre autres, que les heures supplémentaires ne soient pas admissibles aux gains ouvrant droit à la pension.
Le maire Brian Bowman affirme que le chef de la police, Danny Smyth, pense qu’il parviendra à réduire les dépenses.
Le budget de fonctionnement du Service de police de Winnipeg augmenterait de 2 % en 2021, pour atteindre 294,5 millions de dollars.
De plus la Ville achèterait cinq autobus de moins que prévu et réduirait de 6 % le réseau d’autobus par rapport à son niveau de service d’avant la pandémie.