Les chasseurs d’aubaines auront été au rendez-vous
Des milliers de personnes se sont dirigéesvers les commerces du Québec pour profiter des soldes du Vendredi fou. Une journée qui s’annonçait lucrative pour les détaillants, mais un peu moins populaire que les années passées.
« On est en recul d’environ 30 % au niveau de l’achalandage par rapport à l’année dernière »,indiquait en fin d’après midi Donald Larose, directeur des centres Laurier Québec et Place Ste-Foy, à Québec.
Les commerces offrent cette année des rabais depuis plusieurs jours, ce qui a eu pour effet de répartir l’afflux de clients. M. Larose s’attend quand même à ce que le Vendredi fou soit la journée la plus importante de l’année pour les magasins, comme c’est le cas depuis quelques années.
Au Carrefour Laval, toutes les mesures ont été mises en place pour s’assurer du respect des distances, mais les files d’attente étaient longues et nombreuses.
« Je trouve qu’il y a peut-être un peu moins de monde que les autres années, mais c’est similaire. Par contre, il y a un peu de confusion au niveau de la signalisation. Ce n’est pas toujours clair de comprendre quelle file d’attente est destinée à quel magasin », explique Sophie, venue magasiner avec sa sœur.
Du côté de la direction, on assure que tout est en place pour offrir une expérience sécuritaire aux clients. « On a les ressources et les effectifs en place pour nous assurer du respect des mesures sanitaires. Il y a des ambassadeurs et des agents de sécurité qui patrouillent dans les allées. Les clients collaborent en grande partie. Des gens qui ne portent pas de masque, on n’en voit plus », souligne Sébastien Perron, directeur général chez Cadillac Fairview, qui détient plusieurs centres commerciaux, dont le Carrefour Laval.
Même son de cloche de la part de M. Larose, à Québec, qui estime que les activités se déroulent dans le respect. « C’est un bon signe pour le Boxing Day », note-t-il.
Magasinage des Fêtes précoce
Vidéo: Le coeur l’emporte sur la raison à Longueuil (Le Devoir)
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Résumé des allègements au confinement en vue de la semaine de relâche L’Outaouais est la seule région en zone rouge qui passe au palier orange. Le premier ministre note que la situation sanitaire reste autant stable dans la région que du côté d’Ottawa. Les autres régions en zone rouge de la province devront encore patienter. Les cinémas, les arénas et les piscines ouvriront leurs portes partout au Québec à partir du 26 février. Les sports intérieurs seront à nouveau accessibles aux familles ou en duo. Un maximum de huit personnes pourront maintenant prendre part à des activités extérieures, comme la marche, le patin ou le ski. Le couvre-feu actuel — à 20 h en zone rouge et à 21 h 30 en zone orange — est maintenu. Le gouvernement ne privilégie pas les barrages policiers entre les régions de différentes couleurs, mais la surveillance sera accrue. Il ne sera pas interdit de louer un chalet ou une chambre d’hôtel dans une autre région que celle où l’on habite. Il faudra toutefois respecter le couvre-feu et les bulles familiales. Le premier ministre a demandé une nouvelle fois aux parents de s’abstenir de confier la garde de leurs enfants aux grands-parents.
Le Devoir
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Décès de Joyce Echaquan: l’interprète était à l’hôpital Barbara Flamand, l’agente de liaison en sécurisation culturelle pour la communauté atikamekw de Manawan, était sur place à l’hôpital de Joliette lorsque Joyce Echaquan est décédée sous les insultes racistes du personnel médical le 28 septembre. Et pourtant, aucun médecin ou infirmière ne l’a appelée. C’est seulement lorsque la mère de Joyce Echaquan l’a rejointe en panique sur son cellulaire pour lui dire que sa fille appelait au secours dans une vidéo transmise en direct sur Facebook que Barbara Flamand s’est précipitée à l’urgence.Mais, trop tard. Après une heure d’attente aux portes de l’urgence, l’agente de liaison a reçu la nouvelle de la mort de Joyce Echaquan comme un coup de massue. «Je ne comprenais pas ce que le médecin nous disait [la belle-soeur de Joyce se trouvait également à côté d’elle à ce moment à l’hôpital], c’était des termes difficiles. Je lui ai dit: quoi, elle est morte? Il m’a dit oui, on n’a pas réussi à la réanimer.»Près de cinq mois plus tard, Barbara Flamand - dont la mission est d’accompagner les patients atikamekw et d’être leur interprète - se dit encore sous le choc. «Ils savaient que je travaillais à l’hôpital, pourquoi ils ne m’ont pas appelée?», s’interroge-t-elle. «J’aurais dû être là. Je me culpabilise depuis son décès et je vis beaucoup de colère. J’ai de la misère à continuer à travailler [à l’hôpital de Joliette].» À bout de souffle, Barbara Flamand est tombée en congé maladie le 13 janvier, avant de donner son préavis de non-renouvellement de son contrat comme agente de liaison.
Le Devoir
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Les audiences publiques sur le CHSLD Herron reportées à septembre L’enquête publique sur le CHSLD Herron est reportée au mois de septembre. La coroner Géhane Kamel a consenti ce matin, « à contrecoeur », à la demande exprimée lundi par l’avocate de la propriétaire de la résidence privée. La coroner Kamel a pris cette décision pour des « raisons pratiques » : elle a souligné que l’avocate Nadine Touma, qui représente Samantha Chowieri, aurait pu faire appel de sa décision en cour supérieure si les audiences publiques n’avaient pas été reportées. Cela aurait chamboulé l’ensemble du calendrier des audiences publiques des prochaines semaines, qui viseront d’autres CHSLD. « Je me dois de minimiser les retards », a-t-elle déclaré. « Mon seul souci ce matin, c’est le respect des familles endeuillées et de la population », a dit la coroner Kamel, visiblement déchirée par la décision qui s’est imposée à elle. Les 11 jours d’audience prévus sur le CHSLD Herron sont donc reportés au mois de septembre, ce qui pourrait laisser le temps au Directeur des poursuites criminelles et pénales de prendre une décision quant au dépôt, ou non, d’accusations dans ce dossier actuellement en analyse.
Le Devoir
« Dans les dernières semaines, l’achalandage a été plus fort que ce à quoi on s’attendait. M. Arruda avait demandé aux Québécois de magasiner d’avance et il semble que son message ait été entendu », confie Sébastien Perron.
Aux Promenades Gatineau, de nombreux commerçants ont aussi noté un achalandage accru depuis le début de la semaine, culminant vendredi.
« Notre Vendredi fou est en vigueur depuis dimanche », souligne Steven Tchamdja, directeur du Best Buy qui se trouve à proximité. Entre les ventes en ligne, le ramassage de commandes à l’auto et les files d’attente pour faire rentrer la clientèle au compte-gouttes, il a de la difficulté à comparer la popularité des soldes avec les années précédentes, tellement « c’est différent cette année ».
« Ça reste la journée la plus importante de l’année jusqu’à présent », glisse le gérant du Sports Experts et d’Atmosphère, Sylvain Gélineau, tout en servant des clients à la caisse.
Stéphanie Lirette fait partie de la douzaine de personnes qui attendent patiemment pour payer leurs achats dans le magasin de M. Gélineau.« J’ai pris congé aujourd’hui pour acheter mes cadeaux de Noël », dit-elle en associant l’achalandage actuel à celui qu’il y a normalement dans le temps des Fêtes. « On se disait que ce serait moins pire si on faisait notre magasinage tôt. »
Plusieurs clients ont mentionné qu’ils auraient fait demi-tour si la foule avait été trop nombreuse. La plupart ont dit se sentir en sécurité.
Soldes du lendemain de Noël
Jeudi, en conférence de presse, le premier ministre François Legault a confié son inquiétude par rapport au magasinage de l’Après-Noël (26 décembre), journée forte en achalandage et propice à la promiscuité.
« On regarde actuellement avec les propriétaires de centres d’achat pour nous assurer que la distanciation de deux mètres et le port du masque sont respectés. On regarde aussi avec les policiers pour nous assurer du respect des consignes dans les centres d’achat. »
Le premier ministre a toutefois écarté « pour l’instant » de fermer les centres commerciaux durant le temps des Fêtes.