Alys Robi, l’étoile que le Québec ne voit plus briller
Alys Robi aurait eu 100 ans aujourd’hui, et c’est l’indifférence que le Québec lui offre en cadeau. Ni sa ville natale ni le gouvernement québécois ne soulignent le siècle de naissance de cette star populaire qui a étincelé, en son temps, plus fort qu’aucune autre Québécoise. La vie d’Alys Robi tient pourtant du mythe moderne. Née en 1923 et bercée par la pauvreté de la basse-ville de Québec, Alice Robitaille a réussi, sans éducation, à atteindre le panthéon de la chanson, où elle a pu côtoyer Frank Sinatra ou Nat King Cole. « C’est une femme qui a eu une carrière absolument incroyable pour son époque. Nous avons beau parler de Céline Dion, mais avant elle, il y a eu Alys Robi. » - Catherine Ferland, historienne et présidente des Rendez-vous d’histoire de Québec Victime d’un accident en Californie à 25 ans, elle retourne à Québec pour sa convalescence, où elle assiste à la mort de son petit frère, un drame qui alimente une sévère dépression. Terminus : l’hôpital psychiatrique. Après son terrible internement, Alys Robi a tenté de remonter sur les planches, mais le public qui l’adulait autrefois a commencé à bouder la diva, devenue « la folle » à ses yeux. « Ma grand-tante incarnait la liberté et l’ouverture à l’autre à une époque où ça ne correspondait pas du tout aux paramètres de la société. [...] Elle ne pourrait pas être plus d’actualité, voire à l’avant-garde de son temps. » - Chantal Ringuet, autrice d’une biographie consacrée à Alys Robi Le cas d’Alys Robi, selon Catherine Ferland, est symptomatique d’un Québec où les hommes dominent encore largement l’espace public. 90 % C’est la proportion des 45 000 lieux nommés à la mémoire d’une personne au Québec qui portent le nom d’un homme, selon la Commission de toponymie. Illustration de cette disparité : si Alys Robi a donné son nom à trois endroits, son ancien amour, le comédien Olivier Guimond, a droit à 12 de ces honneurs. Même Céline Dion n’a qu’un boulevard au Québec. Les Rendez-vous d’histoire de Québec souligneront, en août, le centenaire d’Alys Robi. « Pour nous, ça ne faisait aucun doute qu’elle le méritait », indique Catherine Ferland. « La chanson “Tico, tico”, popularisée dans les années 1940, résonne encore 80 ans plus tard. Qui peut se vanter d’un tel exploit ? » - Catherine Ferland, historienne et présidente des Rendez-vous d’histoire de Québec
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