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Amqui, une petite communauté hypermédiatisée contre son gré

Amqui, une petite communauté hypermédiatisée contre son gré Le réveil a été brutal pour plusieurs résidents d’Amqui mercredi. Un journal à grand tirage affichait dès l’aube, en pleine page couverture, le visage de celui qui avait semé la terreur au volant de sa camionnette deux jours plus tôt. «C’est vraiment intense, déplorait Ariane Thériault. Il y a des familles ici, je n’imagine pas ce qu’elles vivent quand elles voient ça.» Les journalistes bourdonnent au centre-ville. Et dans la communauté, certains expriment sans ménagement leur hâte de voir les médias retourner dans leurs contrées. Nous ne sommes pas habitués d’avoir autant de politiciens ou de caméras dans notre ville. [ …] Il faut respecter ça. - Claudie Deschenes, directrice des programmes de santé mentale et de dépendance au CISSS du Bas-Saint-Laurent D’autres, au contraire, appréhendent leur départ: une fois les journalistes partis, le broyeur de l’actualité délaissera le drame d’Amqui et la communauté sera seule avec sa tragédie, s’inquiètent-ils. Daniel Valcourt, par exemple, exprime plutôt de la gratitude envers les médias qui le tiennent informé de l’état de santé des blessés. Dans un cahier, il a noté le nom de chaque victime. L’identité d’une seule lui demeure inconnue ; les autres ont toutes fait partie de sa vie à un moment ou à un autre. À la polyvalente d’Amqui, les jeunes n’ont pas eu l’air trop indisposés par le bourdonnement médiatique. «Quand vous allez partir, c’est possible que les gens se sentent oubliés, appréhende le directeur, Pascal Demers. Pourtant, c’est quand l’adrénaline tombe que les bobos, souvent, ressortent.»
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