Des stratégies d’autodéfense pour ados qui font sourciller
Une brochure remise à des jeunes du secondaire dans le cadre d’une activité parascolaire d’autodéfense suggère de « feindre » et de « jouer le jeu » en déshabillant un potentiel agresseur sexuel afin de créer une occasion de prendre la fuite. « Lors d’une agression sexuelle, une autre solution serait d’initier le mouvement. Vous pouvez feindre un quelconque intérêt pour votre agresseur en lui détachant, dans un premier temps, sa chemise, et dans un deuxième temps, ses pantalons. Vous pourrez par la suite réagir sans qu’il ne s’y attende, car vous créerez un effet de surprise. » - brochure La technique a fait sourciller plusieurs personnes et a été retirée du document par l’auteur, qui promet de corriger le tir. Il souhaite l’articuler d’une façon plus représentative de ce qui se dit dans son cours. Dans sa forme actuelle, « c’est un texte qui pourrait plus s’adresser à une adulte qui a connu une relation intime avec quelqu’un », reconnaît-il. La formation est donnée par ASA Défense dans une dizaine d’écoles secondaires de la grande région de Montréal. C'est la mère d'une élève du collège Mont-Saint-Louis qui en a parlé au «Devoir». Le fondateur de l’organisme, Marcelin Cantin, qui offre de tels ateliers depuis 1997, précise que les extraits viennent de son livre « Ma sécurité, ma liberté. La prévention d’agression », paru en 2014, qui contient un grand nombre de conseils pratiques. « Pendant le cours, ça arrive presque systématiquement qu’un élève lève la main et demande quoi faire si on ne peut plus se défendre. Ça ouvre la porte à parler des chums ou des blondes qui peuvent être potentiellement violents. [...] C’est là que la situation entre dans l’aspect “feindre”. », « Quand on remet le document aux jeunes à la fin du cours, on leur dit que c’est le plus beau cadeau à offrir à leur mère ou grand-mère », insiste-t-il. Il existe plusieurs façons de résister à une agression, soulignent plusieurs experts, et la technique proposée dans le document n’est pas rejetée par tous. Par contre, « ce n’est pas adapté pour des jeunes, ce n’est pas réaliste », pense Georges Manoli, policier à la retraite du Service de police de la Ville de Montréal. Le Centre de prévention des agressions de Montréal et le Regroupement québécois des centres d’aide et de lutte contre les agressions à caractère sexuel sont, eux, opposés à cette technique.
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