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Justine Dufour-Lapointe fière d’avoir osé à ses débuts en ski libre

logo de Radio-Canada.ca Radio-Canada.ca 2023-01-30 Diane Sauvé
Justine Dufour-Lapointe © Rick Bowmer/AP Justine Dufour-Lapointe

Il fallait voir l’exaltation de Justine Dufour-Lapointe à la ligne d’arrivée de sa toute première descente de ski libre dimanche pour comprendre sa fierté.

La spécialiste des bosses et double médaillée olympique, qui s’est mise au ski libre en 2023, a terminé au sixième rang de la première épreuve de la Coupe du monde de ski et de surf des neiges libres (Freeride World Tour). Celle-ci regroupait dix skieuses et avait lieu à Baqueira Beret, en Espagne.

L'athlète de 28 ans n'était pas peu fière d'avoir osé lors de cette première, et ce, malgré les risques. Il faut d'abord savoir qu’il n’est pas permis de faire des descentes d’entraînements afin de reconnaître le parcours.

On est habitué de me voir faire des sauts périlleux arrière chaque fin de semaine en bosses, mais ici l’environnement, ce n’est pas la même chose», explique la championne olympique.

La seule façon de se préparer est de faire une inspection visuelle à l’aide de jumelles. Et il n'y a pas deux chances d'épater la galerie. Il existe donc plusieurs raisons d'être nerveuse, avant le départ.

La cadette des sœurs Dufour-Lapointe y est allée d’un saut périlleux arrière pour ses débuts – la seule skieuse à tenter une manœuvre – et a franchi la plus grosse falaise du côté féminin. Ce qui lui a valu, dit-elle, le respect de la communauté.

On s’entend, c’est un sport extrême et de s’engager dans des pentes aussi abruptes et de se dire que tu fais un backflip [saut arrière] ou un 360 en plus de déjà descendre ces faces-là, ça demande un engagement énorme.»

Une avalanche pour commencer

Et pourtant, la recrue du ski libre a dû faire appel à son plan B dès sa première compétition. Car le matin même de l’épreuve, un ouvreur de piste a déclenché une avalanche dans la pente où les skieurs allaient descendre. Quand même pas banal.

C'était quand même assez impressionnant à voir, mais c'était un skieur qui était très avancé… Il savait qu'il y avait des chances parce que la veille, il avait neigé.»

Justine Dufour-Lapointe se fait par la suite rassurante en ajoutant que sa nouvelle discipline est aussi sûre que possible. Elle doit suivre une formation au sujet des avalanches et les skieurs portent notamment un GPS en cas de catastrophe.

Le chemin parcouru

La recrue du Freeride World Tour a terminé son premier parcours  en exultant. Ce changement de carrière à 28 ans en a valu la peine. Cette performance lui confirme qu'elle a bien sa place dans ce nouvel univers.

J'étais juste trop contente. J'étais juste fière. C'était de sentir toute la pression tomber, puis de sentir que finalement, c'était le bon choix pour moi.»

Justine Dufour-Lapointe travaille depuis longtemps à cette transition, explique-t-elle. Douze ans en bosses, ce n’est pas si évident. C'était quand même difficile mentalement de partir comme ça toute seule. Plus d'équipes, plus d'entraîneurs, plus de staff [de personnel de soutien], c’est un peu déroutant.»

C’est elle qui choisit, dit-elle, ce qu’elle veut faire tous les matins. C’est aussi le but du changement, une belle courbe d'apprentissage, même si elle mentionne s'ennuyer de l’appui et du partage.

On me disait : ''C'est le jour et la nuit, tout le monde s'entraide, tout le monde est content l'un pour l'autre''. Et puis, je le vois, je le vis,» témoigne-t-elle.

Beaucoup de positif pour Justine Dufour-Lapointe qui découvre sa nouvelle discipline, tout comme ses proches. Est-ce assez pour regarder sa fille dévaler ces glaciers sans stress?

Je pense que [ma mère] va être nerveuse encore bien longtemps peut-être, répond la skieuse. Mais de voir que j'étais capable d'atterrir et de bien skier comme je l'ai fait, je pense qu'elle va commencer à tranquillement être moins nerveuse.»

Le circuit Freeride World Tour compte cinq épreuves. Les cinq meilleurs skieurs après trois compétitions se qualifient pour les deux dernières courses. La prochaine compétition aura lieu du 4 au 9 février prochain à Andorre.

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