Les coûts figuraient «dans la mission de base de la police»
Quel impact pour le contribuable a eu la venue au bout du lac du polémiste français? L’État ne les chiffre pas, alors qu’un élu aimerait plus de transparence.
Qu’a coûté au contribuable genevois la venue d’Éric Zemmour au bout du lac le 24 novembre? La question titille certains élus, dont le député socialiste Sylvain Thévoz. Il peine à comprendre que des policiers, et donc de l’argent public, soient engagés pour sécuriser la venue en Suisse d’un politicien étranger, candidat depuis mardi midi à une élection étrangère, dans le but premier de se faire de la publicité et de lever des fonds – donc «sans le moindre lien avec les autorités locales ou avec le rôle de Genève en tant que place internationale». À une interrogation similaire de «20 Minutes», le porte-parole du Département de la sécurité, Laurent Paoliello, a répondu de manière non chiffrée: «Tout ce qui a été mis en place entrait dans la mission de base de la police.»
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Le parapentiste coincé dans les lignes électriques a enney No ex
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Le chaos annoncé n’a pas eu lieu Débutés le 15 janvier dernier, les travaux sont dans les temps et les opérations de démolition sont terminées. Actuellement, le tablier du pont est en cours de reconstruction. Ces travaux ont toutefois provoqué la fermeture de l’ouvrage, les personnes rencontrées dans le secteur semblent s’être accommodées de la fermeture. (Video: 20min/Robin Baudraz)
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Un cygne regagne le lac après avoir heurté le bus Cette année, plusieurs volatiles se sont blessés en percutant des câbles TPG. Certains sont soignés au Centre ornithologique de réadaptation à Genthod (GE). Sur les images, un des cygnes sauvés a été ramené dans son milieu naturel. (Video: 20min/David Ramseyer)
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Il explique que «le gros des frais» est lié à la manifestation antifasciste, autorisée, qui a déambulé mercredi soir aux Pâquis. «Le propre de la démocratie, c’est de permettre les manifestations. Et quand une manifestation est organisée, on doit la sécuriser.» Ici, assure le communicant, «nous savions qu’elle avait été infiltrée par les black blocs», d’où un déploiement de force important. Celui-ci a certes un coût, «mais nous utilisons des fonctionnaires de police dont c’est la mission. Ils perçoivent un salaire et ne se seraient pas tourné les pouces s’il n’y avait pas eu de manifestation.»
Un raisonnement identique s’applique à la sécurisation de l’Hôtel Hilton, où Éric Zemmour a participé à un dîner-débat payant en présence de 300 invités. Ce sont les menaces adressées à l’hôtel, en particulier les alertes au colis piégé, qui ont nécessité la vérification des lieux. «Là aussi, il s’agit d’une mission de base de la police, qui procède à une levée de doute lors de chaque alerte. On ne peut pas reprocher à l’hôtel, un lieu privé, d’accueillir un événement privé, pour lequel Éric Zemmour disposait par ailleurs de sa propre sécurité privée.» Laurent Paoliello fait la différence avec, par exemple, un match de football, événement pour lequel un forfait est facturé à l’organisateur, c’est-à-dire le club. «Mais, là, il s’agit d’une manifestation grand public.»
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Ce tableau pourrait devenir l’œuvre d’art du XXe siècle la plus chère Ce portrait de Marilyn Monroe est estimé à 200 millions de dollars. Christie’s, la société internationale de vente aux enchères, compte vendre en mai cette célèbre pièce représentant l’actrice américaine.
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Un avion de ligne sur le point d’atterrir - NO EXPORT L’appareil de la compagnie mexicaine Volaris avait reçu samedi l’autorisation de se poser lorsqu’il a dû remettre les gaz, la piste étant déjà occupée par un autre appareil prêt à décoller. (Video: Twitter/ast)
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Bref, résume le porte-parole, «le critère pertinent, c’est la menace. Quand on sait qu’il y en a une, quelle qu’elle soit, la police peut et doit intervenir.» Pour le reste, il se félicite que démonstration ait été faite qu’à Genève «des gens aient pu exprimer des avis différents sans confrontation». Cette réponse laisse sur sa faim Sylvain Thévoz. «Ce qui me choque, c’est le manque de transparence. Je ne suis pas d’accord avec le fait de dire qu’il s’agit de la mission de base des policiers parce que, justement, s’ils n’étaient pas là, ils seraient ailleurs. Les citoyens ont le droit de savoir comment sont dépensés leurs impôts. Notre rôle de députés consiste à contrôler l’allocation des ressources, et pour cela elle doit être énoncée de manière transparente. Qu’on nous donne donc le nombre de policiers engagés, puis chacun se fera sa propre idée.»