Assaut du Capitole : une figure de l’extrême droite condamnée à 18 ans de prison
Plus de deux ans après l’attaque du Capitole, la justice américaine a prononcé la peine la plus élevée. L’une des figures d’extrême droite, Stewart Rhodes, a été condamnée jeudi à 18 ans de prison par un tribunal pour « sédition» . Cet ancien militaire est l’un des principaux orchestrateurs de l’assaut du Congrès à Washington, qui avait secoué la démocratie américaine le 6 janvier 2021.
Se présentant comme un « prisonnier politique », le fondateur de la milice d’extrême droite « Oath Keepers » a été qualifié de « menace persistante » et de « danger pour le pays » par un juge fédéral. Selon l’accusation, cet ancien militaire de 58 ans a joué un rôle central dans l’attaque, « comme un général sur le champ de bataille ». Au total, six membres des « Oath Keepers » ont été condamnés pour « sédition ».
Le 6 janvier 2021, des milliers de partisans de Donald Trump avaient pénétré dans le Congrès américain pour tenter d’invalider la victoire du démocrate Joe Biden. Les images de violences et de chaos dans l’un des lieux du pouvoir américain avaient suscité un émoi mondial.
Affidés de Donald Trump
Le groupuscule d’extrême droite des « Oaths Keepers » ("les Gardiens du Serment", en français) a formé l’un des mouvements les plus actifs dans cette tentative de prise du Congrès. Fondé en 2009, ce collectif paramilitaire se distingue par son opposition farouche au gouvernement fédéral. « Les Oath Keepers sont profondément ancrés dans la complosphère américaine et sont des acteurs majeurs de l’Alt right (..) comme les Proud Boys et Qanon », avait expliqué le chercheur Tristan Mendès France à L’Express en septembre 2022.
Avec l’élection de Donald Trump, la mouvance a été séduite par les philippiques du républicain contre les élites et a adhéré aux accusations de fraudes électorales émises par l’ancien président à l'issue du vote de 2020. Le 6 janvier 2021, le républicain avait appelé ses partisans à se « battre comme des diables » pour s’opposer aux résultats. Candidat à la présidentielle de 2024, le magnat de l’immobilier est toujours sous la menace d’un procès.