G7 : Ukraine, climat, insécurité alimentaire... Ce qu'il faut retenir des annonces du sommet
Les sept puissances du G7, réunies en sommet en Allemagne, veulent notamment "augmenter" pour la Russie les coûts de la guerre contre l'Ukraine.
C'est un sommet largement consacré à l'Ukraine, mais aussi à d'autres sujets, comme la Chine et le climat. Les sept puissances du G7, réunies en sommet en Bavière, en Allemagne, veulent faire payer à la Russie un coût maximum pour son invasion de l'Ukraine, a déclaré ce mardi 28 juin le chancelier allemand Olaf Scholz, dont le pays préside cette année le G7, réaffirmant que "Poutine ne doit pas gagner cette guerre".
"Le G7 reste uni dans son soutien à l'Ukraine", a déclaré Olaf Scholz lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet des dirigeants du G7. "Nous continuerons à maintenir et à augmenter les coûts économiques et politiques de cette guerre pour le président (Vladimir) Poutine et son régime", a-t-il ajouté.
LIRE AUSSI >> Guerre en Ukraine : "Les craintes des pays baltes vis-à-vis de la Russie sont fondées"Les sept puissances du G7, se sont également engagées ce mardi à l'issue de leur réunion à "soutenir" la "reconstruction de l'Ukraine par le biais d'une conférence et d'un plan de reconstruction internationaux", selon un projet de déclaration finale consulté par l'AFP. Le G7, auquel se sont joints cinq pays émergents, dont l'Inde, a par ailleurs condamné l'invasion "illégale" de l'Ukraine, par la Russie.
De son côté, Emmanuel Macron a estimé que "la Russie ne peut ni ne doit gagner" la guerre en Ukraine. "La Russie ne peut ni ne doit gagner et donc notre soutien à l'Ukraine et nos sanctions contre la Russie se maintiendront aussi longtemps que nécessaire et avec l'intensité nécessaire durant les prochaines semaines et les prochains mois", a-t-il déclaré lors d'une conférence de presse à l'issue du sommet.
La création d'un "club climat"
Vidéo: Poutine veut renforcer les liens avec les Brics face aux "actions égoïstes" occidentales (France 24)
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L'Iran rejette les accusations américaines d'un projet pour tuer John Bolton Téhéran a rejeté jeudi les accusations de la justice américaine, selon laquelle un membre des Gardiens de la révolution iraniens avait fomenté un complot visant à assassiner John Bolton, ancien conseiller à la sécurité nationale de la Maison Blanche. La veille, le ministère américain de la Justice avait annoncé que Shahram Poursafi, 45 ans, était inculpé en son absence pour avoir offert de verser 300 000 dollars à des individus aux États-Unis pour tuer John Bolton.
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Le Royaume-Uni et le Danemark annoncent une aide supplémentaire à l'Ukraine Le Royaume-Uni et le Danemark ont annoncé apporter une aide supplémentaire à l'Ukraine sous forme de financements et d'armes, dans le cadre d'une conférence internationale des donateurs qui s'est tenu à Copenhague jeudi 11 août. Les précisions de Bruno Daroux, chroniqueur international de France 24.
France 24
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Incendie en Gironde: "Nous sommes dépendants de la météo" Les feux de forêts continuent de ravager le sud-ouest du pays. Pour y faire face, la France va recevoir des renforts en avions et pompiers de l'UE ainsi que de cinq pays européens. Jean-Luc Gleyze, président du Service Départemental d'Incendie et de Secours de Gironde (SDIS 33), était invité sur l'antenne de France 24 pour parler de ces feux. "La situation était à peu près stabilisée dans la nuit et dans la matinée. Nous sommes désormais sur des reprises de vents et je crains des reprises de feux dans la fin d'après-midi", a déclaré Jean-Luc Gleyze. " Nous sommes complétement dépendants de la météo", a ajouté le président du SDIS 33.
France 24
En outre, les dirigeants du G7 se sont accordés sur la création d'un "club climat" destiné à renforcer et élargir la coopération dans la lutte contre le réchauffement climatique, selon une déclaration commune publiée ce mardi à l'issue de leur sommet en Allemagne. Ce club climat sera un "forum intergouvernemental de grande ambition" ouvert à tous les pays, expliquent les sept dirigeants. "Nous invitons nos partenaires, notamment les principaux émetteurs, les membres du G20 et d'autres économies en développement et émergentes, à intensifier les discussions et les consultations avec nous", poursuit la déclaration.
Cette instance, portée par l'Allemagne, vise notamment à rassembler les pays acceptant des règles communes pour éviter les désavantages concurrentiels. Ces pays se fixeraient conjointement des objectifs ambitieux et exempteraient mutuellement des tarifs commerciaux liés au climat auxquels les non-membres seraient soumis. Il s'agirait notamment de convenir de normes de tarification du carbone ou de réglementations uniformes concernant l'hydrogène vert.
LIRE AUSSI >> "On ne peut pas se rater" : l'hydrogène, au centre du jeu industriel françaisLes dirigeants du G7 ont par ailleurs accusé ce mardi la Chine de "pratiques qui faussent l'économie mondiale" et disent vouloir coopérer dans le partage d'informations sur les actions de ce type entreprises par Pékin. "En ce qui concerne le rôle de la Chine dans l'économie mondiale, nous continuons à nous consulter sur des approches collectives, également au-delà du G7, pour relever les défis posés par les politiques et pratiques non marchandes qui faussent l'économie mondiale", ont-ils déclaré dans leur communiqué final à l'issue d'un sommet où ils ont dénoncé "des interventions non transparentes et faussant le marché de la Chine".
Environ 14 milliards de dollars contre l'insécurité alimentaire
Les sept puissances du G7 ont exhorté les pays et entreprises disposant "d'importants stocks de nourriture" à contribuer à atténuer la pénurie alimentaire et s'engagent à verser 4,5 milliards de dollars supplémentaires pour lutter contre l'insécurité alimentaire.
"Comme recours à court terme, nous demandons aux partenaires qui ont d'importants stocks de nourriture, ainsi qu'au secteur privé, de rendre la nourriture disponible sans fausser les marchés, notamment en soutenant la stratégie d'achat du Programme alimentaire mondial", demande dans une déclaration le G7. Les dirigeants du G7 s'engagent en outre à verser 4,5 milliards de dollars supplémentaires pour lutter contre l'insécurité alimentaire, portant l'effort cette année à environ 14 milliards de dollars, selon cette déclaration.
LIRE AUSSI >> "Plan Marshall du développement" : comment les Occidentaux veulent contrer la ChineLe G7 a aussi réitéré son "appel pressant à la Russie pour qu'elle mette fin, sans condition, au blocus des ports ukrainiens de la mer Noire, à la destruction d'infrastructures portuaires et de transport essentielles, silos et terminaux à grains, à l'appropriation illégale par la Russie de produits et d'équipements agricoles en Ukraine et à toutes les autres activités qui entravent la production et l'exportation de production et les exportations ukrainiennes de denrées alimentaires". "Ces actions ne peuvent être considérées que comme une attaque à motivation géopolitique contre la sécurité alimentaire mondiale", dénonce le G7.
L'invasion russe de l'Ukraine, avec notamment le blocus imposé aux ports de la mer Noire, fait grimper en flèche les prix des denrées alimentaires et a contribué à la flambée mondiale de l'inflation. La Russie nie pour sa part avoir bloqué le passage des cargos et accuse les sanctions occidentales de contribuer à la crise alimentaire.
Après le G7, plusieurs chefs d'Etat, dont Emmanuel Macron, sont attendus à Madrid pour un sommet de l'Otan, qui a lieu du 28 au 30 juin.
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