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La reconstruction d’une première voûte effondrée de Notre-Dame vient de s’achever

logo de Ouest-France Ouest-France 01/12/2022 Philippe MIRKOVIC.
Des cintres en bois nécessaires pour rebâtir la voûte à la croisée du transept ont été mis en place sur le plancher soutenu par un échafaudage. Ce dernier va poursuivre son ascension en 2023 lors de la reconstruction de la flèche. © RNDP Des cintres en bois nécessaires pour rebâtir la voûte à la croisée du transept ont été mis en place sur le plancher soutenu par un échafaudage. Ce dernier va poursuivre son ascension en 2023 lors de la reconstruction de la flèche.

Le chantier de restauration s’accélère depuis l’été, à tous les étages de la cathédrale. Et à deux ans d’une réouverture annoncée au public et au culte, la voûte du croisillon Nord, percée lors de l’incendie du 15 avril 2019, a été refermée. Les préparatifs se terminent aussi pour remonter les arcs de celle disparue avec la chute de la flèche à la croisée du transept.

Un « symbole » de la phase de restauration de Notre-Dame de Paris. Une première voûte percée par des éléments de charpente lors de l’incendie du 15 avril 2019 a été refermée par les maçons-tailleurs de pierre. Des « lignes de voûtains ont été rebâties pour combler la partie effondrée » dans le bras nord du transept, précise Arnaud Morançais, chef de chantier au sein de l’entreprise « Lefèvre », en charge de l’opération. Des réparations plus importantes restent à mener sur deux autres voûtes éventrées dans la nef et le chœur.

La reconstruction de la flèche

Une autre étape vient aussi d’être franchie à la croisée du transept, où la chute de la flèche dessinée par l’architecte Eugène Viollet-le-Duc a laissé un trou béant. L’échafaudage qui va permettre de reconstruire à l’identique cette œuvre du XIXe ​siècle est déjà arrivé à hauteur de ceux déjà montés sous toutes les voûtes de l’édifice. Un plancher y a été posé, sur lequel s’appuient désormais d’énormes cintres en bois qui vont servir à rebâtir les arcs diagonaux et l’oculus de la grande voûte. L’échafaudage va, lui, continuer de s’élever, début 2023, au rythme de l’édification de la flèche pour culminer à cent mètres de hauteur.

La restauration de la cathédrale Notre-Dame, sur l’île de la Cité au cœur de Paris, se poursuit. Sa réouverture est prévue fin 2024. © Philippe Mirkovic / Ouest-France La restauration de la cathédrale Notre-Dame, sur l’île de la Cité au cœur de Paris, se poursuit. Sa réouverture est prévue fin 2024.

Nettoyage et restauration des décors

Les travaux sont nombreux dans la cathédrale envahie d’échafaudages. Près de 300 compagnons, artisans d’art et encadrants y travaillent actuellement. S’y poursuit notamment le nettoyage pour retrouver « toute la blondeur originelle » de la pierre calcaire. « Toutes les parois verticales de la nef, du chœur et du transept sont déjà restaurées », précise Philippe Villeneuve, l’architecte en chef des monuments historiques en charge du joyau gothique.

Les opérations ciblent aussi les nombreux décors : peintures murales dans les chapelles, ferronneries, menuiseries, vitraux et sculptures. De même que de nombreux chefs-d’œuvre, comme la clôture du chœur, sculpture du XIVe siècle, le Vœu de Louis XIII ou le sol marqueté en marbre. Ils ont été épargnés par l’incendie mais bénéficient de la grande restauration de l’édifice. Comme le grand orgue, des baies hautes ou encore 22 grands tableaux, restaurés sur site et en atelier.

« Nous avançons résolument vers la réouverture de la cathédrale en 2024. L’achèvement de la reconstruction de la première des voûtes effondrées marque une étape importante, tandis que les intérieurs retrouvent déjà toute leur beauté », précise le général d’armée Jean-Louis Georgelin, président de l’établissement public chargé de la restauration.

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