Contre la réforme des retraites, la première grève aura lieu le 19 janvier 2023
RETRAITES - Le rendez-vous est pris. Les huit principaux syndicats français ont annoncé ce mardi 10 janvier la date de la première journée de grève et de manifestation prévue contre la réforme des retraites, dans la foulée de la présentation du projet du gouvernement par la Première ministre Élisabeth Borne : ce sera le 19 janvier.
Cette première journée de mobilisation, pour protester contre le projet du gouvernement de reculer l’âge légal de départ à la retraite de 62 à 64 ans, doit « donne(r) le départ d’une puissante mobilisation sur les retraites dans la durée », affirment dans un communiqué commun ces huit syndicats (CFDT, CGT, FO, CFE-CGC, CFTC, Unsa, Solidaires, FSU), dont les secrétaires généraux et présidents se sont réunis à la Bourse du travail mardi soir.
L’ensemble de la gauche, des socialistes à la France Insoumise en passant par les écologistes, a appelé à rallier la journée de mobilisation. « Le 19 janvier, tous mobilisés dans la rue », a tweeté le dirigeant communiste Fabien Roussel.
« On appelle à rejoindre l’Intersyndicale », a renchéri le député Éric Coquerel (LFI) sur BFM, tout comme Pierre Jouvet, porte-parole du PS. « Évidemment. Mes baskets sont prêtes », a déclaré la secrétaire nationale d’EELV Marine Tondelier à l’AFP.
Une réforme « brutale »
La première ministre Élisabeth Borne a annoncé mardi le report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans à l’horizon 2030, pour « garantir l’équilibre du système en 2030 », avec une accélération de l’augmentation de la durée de cotisation.
Les syndicats avaient prévenu de longue date qu’ils s’opposeraient à tout recul de l’âge de départ, à 64 ou 65 ans.
« Cette réforme va frapper de plein fouet l’ensemble des travailleurs et travailleuses, et plus particulièrement celles et ceux qui ont commencé à travailler tôt, les plus précaires, dont l’espérance de vie est inférieure au reste de la population, et celles et ceux dont la pénibilité des métiers n’est pas reconnue », ont-ils à nouveau dénoncé dans leur communiqué mardi.
« Le système de retraites par répartition n’est pas en danger, rien ne justifie une réforme aussi brutale », écrivent-ils. « Nous sommes déterminés à ce que cette réforme ne passe pas » et « on souhaite qu’il y ait le maximum de salariés en grève » le 19 janvier, a abondé le patron de la CGT, Philippe Martinez.
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